Bettina a posé là des mammas sans bras
Bras coupés tronc scié mais relié au grand pied de galet
La mamma de Bettina ne veut plus voir la mer.
Elle penche un peu la tête.
Et sans bouger elle entend...
Le clapotis, ses tout-petits qui reviennent et elle ne frémit pas.
Elle est là sans ses bras.
Et eux, leur bateau chaviré si noir.
Et elle ne frémit pas, c'est son coeur qui est là et ses bras repliés dans la pierre au milieu.
Coincée la mamma de Bettina.
Et eux, les pieds du carrelet et les bois noirs, allez savoir,
un soir de février qu'une mamma l'été d'après sera sur le rivage
et eux, dans l'oeil du photographe seront les orphelins de la mamma sans bras.
Sourires aussi.
Fanny Toison
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